Le 27/06/2012, Reykjavik, 8h00
Le bus démarre à l’instant. Le moteur et le trek commence. J’ai pris des renseignements toute la journée d’hier à l’office du tourisme très sympathique et finalisé les derniers achats (gaz, protection pluie car on m’a dit qu’il pouvait pleuvoir en Islande … si, si !). Je suis prêt maintenant pour vivre 6 jours en total autonomie. C’est une sensation agréable de sentir que nous n’avons absolument tout le nécessaire sur le dos pour quelques jours. Une nouvelle dimension dans l’aventure.
Le 27/06/2012, Hrafntinnusker, 22h19
Il y a quelques règles de base pour la prononciation Islandaise. De la patience et s’exercer longtemps avant de pouvoir dire un nom. Hrafntinnusker est un exemple concret que je m’exerçais à dire pendant la marche mais reprenons au début.
Cette île à quelque chose de hors norme. Elle ne devrait pas exister ! Le bus arrive à Landmmanalaugar (il y aura très rarement des noms simple à prononcer. Une petite info : le « au » se prononce « oeil ». Et oui c’est comme ça). C’est le début du si fameux trek de la Laugavegurinn (vallée des sources chaudes). Si si je vous jure il est connu !
Bref, je vous passe l’épisode de la grêle et des paysage à couper le souffle pour enfin arriver à destination avec le bus. Je prépare mon sac prêt à attaquer le fameux sentier et 2 minutes plus tard, la pluie tombe à seau. C’est l’Islande, c’est normal. Un proverbe dit ici : « Si tu n’aimes pas la météo, attend 5 minutes, ça sera pire … ».
Je n’écoute pas le proverbe et je fais demi-tour sous les sourires de certains touristes. Je n’aime pas la pluie même si je suis équipé pour. J’attend donc dans le camping que la pluie cesse et ma patience sera récompensé. Je pars sur la route et le paysage est à couper le souffle dès le départ. Je n’ai jamais vu ça.
Les autres touristes sont bluffé par la beauté et l’originalité de l’environnement Islandais. Pas de mot pour décrire l’ambiance. Pas de chemin réellement tracé non plus et c’est de repère en repère que j’avance sur des champs de lave, des névés, des ruisseaux en ébullition, de champs d’obsidienne, d’herbe généreuse, de fumerolle de souffre.
Le plaisir de marcher seul en autonomie est là aussi. Une liberté totale. La législation nous recommande d’utiliser les emplacements de camping car le camping sauvage n’est que toléré, la nature est précieuse et je dors à la première étape, Hrafntinnusker.
Quel bonheur quand le soir arrive et que je peux m’allonger dans ma tente l’esprit tranquille. La vue du chemin de demain me donne envie de reprendre la route mais doucement ! Repos d’abord bercer par les quelques accords de guitare qui s’échappe d’une des rares tentes voisines. Une expérience hors-norme.